• Lac des Cerces

    Savoie

    Joyau d'origine glaciaire qui respire le calme et la sérénité.

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  • Lacs Bramant

    Savoie

    Facilement et rapidement accessibles depuis le col de la croix de fer...

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  • Lacs de la tempête

    Savoie

    La récompense de l'effort est assurée par la beauté des 5 lacs qui se suivent.

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  • Lac du Brévent

    Haute-Savoie

    Rien que pour la vue panoramique sur la muraille des Fiz...

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Histoire de pêche en lacs de montagne
 

Qu'est-ce qu'un lac d'altitude ?
 

Alain Rivet les définit comme "les lacs des régions tempérées dont la surface est totalement prise en glace et recouverte de neige pendant plusieurs mois chaque année, ils sont situés dans les massifs montagneux à des altitudes dont la limite inférieure se situe approximativement à 1500 m." (1985)
Cette définition est complétée par le CEMAGREF (1985) et Jean-Pierre Martinot (1989) : "Un lac d’altitude est une étendue d’eau permanente, d’une superficie supérieure à 0,5 ha, d’une profondeur supérieure à 3 m, ne pouvant pas être entièrement colonisée par la végétation aquatique."
 

Les 4 types de lacs de montagne
 

Les lacs polaires :
  • Altitude moyenne : 2600 m
  • Température estivale ≤ 5° C
  • Recouvert de glace durant 10 mois,
  • Absence de végétation
  • Proches ou en contact direct avec un glacier.
  • Eaux laiteuses
Les lacs froids :
  • Altitude moyenne : 2400 m.
  • Température estivale ≤ 9° C
  • Recouvert de glace durant 8,5 mois
  • Eaux limpides
Les lacs de pelouses :
  • Altitude moyenne : 2100 m
  • Température estivale ≤ 12° C
  • Recouvert par les glaces durant 7,5 mois
  • Bordures occupées par des pelouses alpines
Les lacs verts :
  • Altitude moyenne : 1800 m.
  • Température estivale ≤ 15° C
  • Recouvert de glace durant 6 mois
  • Dits « verts » à cause du développement du phytoplancton
     

Origine des peuplements piscicoles
 

A quelques très rares exceptions dans les pyrénées, les lacs d'altitude étaient à l'origine dépourvus de poissons en particulier les lacs d'origine glaciaire en raison de leur isolement en tête de bassin.
Ces lacs sont naturellement pauvres avec des conditions environnementales difficiles : altitude, amplitude thermique excessive, longue période de gel, relation avec des cours d’eau annexes inexistante... De ce fait la reproduction et l’établissement complet d’un cycle de vie pour les poissons y est très aléatoire.
Leur présence est donc uniquement de provenance humaine.

  • Première moitié du XVIème siècle : premiers alevinages réalisés sous l’impulsion de l’empereur Maximilien 1er (empire germanique) dans le Tyrol autrichien : lâchers de truites farios et d’ombles chevaliers  avec plus ou moins de réussite selon les lacs.
  • Fin du XVIIIème siècle : premiers alevinages connus en France.
  • du XVIIIème jusqu’au début du XXème siècle : alevinages effectués par les bergers : source de nourriture et surtout, source d’iode permettant d’éviter le crétinisme alpin (rôle de l’iode dans cette pathologie découvert en 1820 par des chercheurs suisses). Ils montaient à dos d’homme ou de mule des jerricanes essentiellement remplis de Truites “Fario“ afin de les introduire dans les lacs proches de leurs alpages.
  • dès la fin des années 30 jusqu’aux années 90 : alevinages organisés par l’Administration des Eaux et Forêts, création de piscicultures domaniales. Généralisation des héliportages au milieu des années 70.
  • depuis les années 90, début d'une politique de gestion piscicole en constante évolution suite aux "études et recherches visant à mieux connaitre et appréhender le fonctionnement de ces milieux, ainsi que l’empreinte de la gestion jusqu’alors pratiquée."
     

Les poissons des lacs de montagne
 

  • Omble chevalier (Salvelinus alpinus) : appelé aussi arctic char, c'est une espèce lacustre autochtone des lacs du Bourget, d’Aiguebelette et d'Annecy, il s’est implanté en montagne, après son introduction, dans la majorité des lacs de retenues et dans quelques lacs  naturels. Poisson d’eaux froides, il est actif en début de saison en zone littorale, avant de gagner les profondeurs en début d’été.
    Régime alimentaire : carnivore opportuniste capable de s'alimenter dans des eaux proches de 0 °C (insectes aquatiques et terrestres, zooplancton, mollusques et poissons).

     
  • Truite fario (Salmo trutta) : C’est l’espèce reine des cours d’eau en Pays de Savoie. Elle peuple aussi la majorité des lacs de montagne mais cette présence est liée aux alevinages puisqu’elle ne trouve que rarement les conditions favorables à sa reproduction (absence de ruisseau, conditions thermiques trop rudes pour les oeufs,...). Des sujets agés de 10 ans ont été observés en lac.
    Régime alimentaire : carnivore capable de consommer un grand nombre de proies animales : vers, crustacés, insectes aquatiques ou terrestres (éphémères, sauterelles...) et poissons. Au début de la période estivale, son alimentation se compose essentiellement de larves et de nymphes de chironomes. Au cours de la saison, elle se diversifie avec notamment des insectes adultes terrestres.

     
  • Cristivomer ou omble du canada ou truite grise ou touladi (Salvelinus namaycush) : il s’est implanté dans une poignée de lacs de haute montagne. Il se différencie des autres espèces par une queue très échancrée, une bouche largement fendue et des marbrures claires sur le dos. Poisson à croissance lente, il peut pourtant atteindre les 80 cm grâce à une longévité plus grande que les autres salmonidés (14 ans observé en Vanoise).
    Régime alimentaire : planctonophage, benthophage et piscivoire.
    La reproduction est faible et tardive vers 6 ou 7 ans.

     
  • Truite arc en ciel (Oncorhynchus mykiss) : cette truite est originaire d’Amérique du Nord. Plutôt combative, elle est aussi plus active, tout au long de la journée, que sa cousine la “fario”. Ne se reproduisant qu’exceptionnellement en France, sa présence dans ces lacs est liée aux alevinages.
    Régime alimentaire : elle se nourrit principalement pendant la journée. Son régime alimentaire est de type invertivore (larves de chironomes et daphnies) mais elle consomme également de petits poissons, des œufs, des amphibiens et des mollusques. Les plus jeunes individus préfèrent le zoobenthos et le zooplancton.

     
  • Saumon de fontaine ou omble de fontaine ou truite mouchetée (Salvelinus fontinalis) : cet omble, originaire d’Amérique du Nord, s’est implanté dans quelques torrents et lacs de montagne, là où les  conditions deviennent trop rudes pour les truites. Il est plutôt actif et vorace.
    Régime alimentaire : très varié, inclut des vers, des crustacés, des insectes, des araignées, des mollusques, des grenouilles et des petits poissons. Les adultes mangent parfois des œufs ou des jeunes de leur propre espèce et sa durée de vie dépasse rarement 12 ans en milieu naturel.

     
  • Vairon (Phoxinus phoxinus) : ce petit cyprinidé d’une dizaine de centimètre maximum vit en banc sur le littoral des lacs. Apporté par les pêcheurs qui l’utilisent comme appât ou introduit ponctuellement comme poisson fourrage, il s’est implanté dans une majorité des lacs de montagne. Le vairon peut vivre jusqu'à 5 ans environ.
    Régime alimentaire : il se nourrit de zooplancton, de petits insectes aquatiques ou de débris végétaux.
    La reproduction se déroule dans les tributaires de faible profondeur d'avril à juillet avec 5 ou 6 pontes par femelle.

Sources : Fédération Nationale de Pêche - Fédération Départementale de Pêche de la Savoie - Fédération Départementale de Pêche des Hautes-Alpes
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